Un entretien avec Xavier d’Almeida

A l’occasion de la gazette Un automne chez PKJ, nous avons consacré le portrait éditeur à Xavier d’Almeida, directeur de collection aux éditions Pocket Jeunesse. Découvrez son entretien autour du Fracas et le silence et de notre test autour de cinq romans qui font peur. Il a accepté de nous confier deux anecdotes sur deux prochaines parutions poche qui lui tiennent à cœur et enfin un scoop sur la suite tant attendue de La Carte des confins

Ava et Jack sont deux héros qui vont bouleverser les lecteurs dans Le Fracas et le silence. Pouvez-vous nous parler de leur rencontre ?

Je n’oublierai jamais ces deux héros. Leur intensité, la pureté de leur relation malgré la violence qui les entoure… Ce sont deux des personnages qui m’ont le plus marqué depuis des années. Leur rencontre impossible transforme le roman parce qu’elle leur donne une touche d’espoir à chacun et transforme leur destin. Jack est porté par la force d’Ava qui trouve en lui l’énergie de s’extirper de la prison mentale tissée par son père. C’est d’une beauté émotionnelle rare. Je ne peux vous en dire plus, mais lisez-le, vous passerez par des émotions incroyables.

À l’occasion d’Halloween, nous avons créé un test : « Jusqu’où aimez-vous avoir peur ?« , parmi 5 romans : L’Île, Plein Gris, Killing November, I am still alive et L’Enchanteur. Dans lequel avez-vous ressenti le plus de frissons ?

Question piège !! L’île est celui qui m’a le plus fait frissonner à cause des conditions dans lesquelles nous avions travaillé ! Le frisson du chapitre manquant, de notre santé mise à mal par les nuits blanches, le frisson de l’intrigue que je ne connaissais pas au début et qui nous accroche à notre feuille, les yeux grands ouverts et le cœur qui tambourine ! Plein Gris m’a fait trembler dès cette première scène à la tension folle, et les autres, chacun dans leur genre, apportent de bons moments de frisson.

2 romans vont paraître en poche en 2022 : Sous un ciel d’or et C’est pas ma faute. Racontez-nous une anecdote sur chacun des romans.

Ces deux romans sont deux vrais coups de cœur. Et chacun a une histoire particulière. Quand nous avons acheté Sous un ciel d’or, j’étais en rendez-vous à Londres avec l’éditrice, et lui rapportais notre grand intérêt pour le livre. Quand soudain, elle ouvre la porte et l’autrice apparaît ! Rien n’était prémédité, Laura Wood était de passage pour signer des exemplaires. Ensuite beaucoup de comptes Instagram se sont emparés du roman et de sa couverture magnifique, et l’autrice était enthousiasmée par l’accueil réservé par le public français.

C’est pas ma faute, lui, a pris le tout premier confinement de plein fouet, puisqu’il est sorti trois jours avant la fermeture des librairies. C’est pourtant un roman absolument formidable, à hauteur d’adolescent, et d’une grande intensité romanesque. Il mérite une longue vie en librairie et en bibliothèque tant il traite sans jamais verser dans le sensationnalisme, de sujets très proches de la vie des adolescentes d’aujourd’hui. L’écriture à quatre mains a donné lieu à une série de vlogs/reportages que vous pouvez retrouver sur la chaîne YouTube de Samantha Bailly et qui sont passionnants !

Vous êtes en train de travailler sur la suite de La Carte des confins. Même travail éditorial que le premier ? Des surprises ? Pouvez-vous nous dévoiler un scoop ?

Le travail est un peu différent, parce que Marie apprend extrêmement vite ! C’est un bonheur de travailler avec elle… J’ai tellement hâte de voir ce livre en librairie !!! Il y a de nombreuses surprises et confirmations, mais comment vous révéler quelque chose sans trahir les rebondissements concoctés par Marie ? Sachez seulement qu’on découvrira la complexité de Callie, son côté sombre, qu’on en apprendra plus sur les Confins, que nos héros vont croiser des créatures pas toujours sympathiques… et qu’il sera confirmé encore une fois que décidément, Blake ne peut pas s’en sortir sans Bold !!!