Après une rencontre croisée sur la littérature ado en compagnie de Tom & Nathan Lévêque, auteurs de En quête d’un grand peut-être et Sophie Van der Linden autrice de Tout sur la littérature jeunesse (Gallimard Jeunesse) le 13 septembre, nous avons organisé une deuxième rencontre autour cette fois, de l’écologie. Avec quatre maisons d’édition engagées et investies, le sujet abordé a fait écho à la thématique des Assises de la littérature jeunesse du 4 octobre 2021. Retour sur cette table ronde digitale passionnante.
En compagnie de Natalie Vock-Verley et Reutty Sok des éditions du Ricochet, de Sandrine Harbonnier et Hermine Hémon des éditions Lucca, d’Aude Sarrazin des éditions Glénat Jeunesse et enfin de Tom & Nathan Lévêque auteurs de En quête d’un grand peut-être, nous nous sommes interrogés sur les problématiques environnementales qui interpellent les adolescents dans les romans et documentaires qu’ils lisent, mais aussi sur celles rencontrées par les éditeurs dans leur engagement au quotidien.
Une démarche scientifique
L’écologie est avant tout une démarche scientifique. Dans cette première partie, nous avons croisé les regards des éditions Lucca et des éditions du Ricochet. En effet, chacune des maisons soulève cette approche dans leurs publications. Sandrine Harbonnier est revenue sur la génèse de sa maison, en rappelant la nécessité de la vulgarisation scientifique pour éveiller le sens critique des jeunes. Que ce soit dans Stupeur ou Nix Olympica, la science est au cœur de ces deux romans pour ados : les pandémies pour l’un ou la conquête spatiale pour l’autre. Puis Natalie Vock-Verley a rappelé le premier titre de la maison, il y a quinze ans, sur ce sujet. Depuis la ligne éditoriale est concentrée sur cet axe, avec un attrait pour les sciences et l’écologie. Leur collection POCQQ destinée aux adolescents en témoigne en abordant chaque sujet de société avec une approche journalistique et souvent scientifique.
Question de société
L’écologie est aussi une question de société. Tom et Nathan Lévêque ont pu témoigner sur l’effervescence de ce sujet dans la littérature ado. Avec comme l’a précisé Tom, une grande nuance entre des titres sur l’écologie par un éditeur engagé avec un vrai message et ceux qui florissent dans des collections comme sujet à la mode. Il souligne la grande présence de ce thème dans des dystopies qui dépeignent le monde futur de façon sombre et tragique, tout en ayant des héros positifs aux croyances fortes. Cette thématique apparait aussi dans des romans réalistes, comme c’est le cas de #OnEstPrêt chez Glénat. Aude Sarrazin a expliqué la naissance de cette collection, en partenariat avec le mouvement du même nom. Une liberté des auteurs sur le choix du thème , un travail de relecture par des experts pour optimiser la véracité des faits, des intrigues positives mettant en scène des adolescents dans une situation face à une problématique liée à l’écologie : aujourd’hui cinq romans sont disponibles.
Capter le lectorat ado
Que ce soit dans la fiction ou la non-fiction, chaque éditeur prend soin de proposer des contenus avec une maquette dynamique et esthétique pour séduire le lectorat adolescent. Journaux épistolaires pour Lucca éditions, avec une mise en page illustrée en couleur pour Nix Olympica, une nouvelle collection chez Ricochet conçue comme des carnets de voyage très illustrés sur Le Mont Fuji et L’Amazone, deux lieux emblématiques qui parlent aux ados, ou encore un documentaire aux allures de BD, 10 idées reçues sur le climat chez Glénat.
Un engagement au quotidien
Enfin chacun des éditeurs est intervenu sur sa vision de l’écologie dans son quotidien professionnel. Choix d’un imprimeur en Europe ou en France, interrogation sur l’utilisation d’un pelliculage sur la couverture, achat de papier avec des labels de référence… chacun de ces points font partie des efforts de chaque éditeur.
Que ce soit les éditions Lucca, les éditions du Ricochet ou Un Grand Peut-Etre, ces trois maisons d’édition adhèrent au comptoir Livr&co et ont expliqué ce que le collectif leur apporte au quotidien.
L’occasion pour Natalie Vock-Verley de revenir sur le Prix du livre vert Antoine de Saint-Exupéry que les éditions du Ricochet ont reçu pour l’impression d’un album sur du papier sans aucun produit chimique, 20 noisettes pour Hector.
Des sélections de bibliothécaires
Un immense remerciement à l’équipe jeunesse de la médiathèque Emile Zola à Montpellier pour avoir concocté une double bibliographie sur des fictions sur l’écologie.
Et à l’équipe jeunesse de la médiathèque La parenthèse de Frouzins pour la sélection de documentaires.
Merci à tous les invités et participants présents lors de cette matinée fort intéressante et constructive.