Pêcheur d’avril

C’est le grand jour ! Le premier avril ! Journée dédiée aux farces et aux poissons d’avril ! Mais au fait, d’où vient cette tradition ? Simone Mota et Elise Carpentier sont parties sur les traces de cette histoire. Direction les plages, le sable chaud et les eaux brésiliennes. Installez-vous confortablement, et laissez-vous conter l’histoire du poisson d’avril.

Tout commence par la rencontre entre un pêcheur et un jeune garçon. Ce dernier, intrigué, par un poisson qu’il n’avait encore jamais vu dans ces eaux-là interroge le pêcheur. Il s’agirait tout simplement du très célèbre poisson d’avril. Un poisson un peu particulier dont son nom trouve son origine dans des temps anciens.

A l’époque, un roi avait interdit toute consommation de poisson dans son royaume. Ainsi, il n’était possible de manger le poisson pêché qu’une fois l’an durant une grande célébration qui courait sur tout le mois d’avril.

A moins que ce ne soit à cause d’une reine qui adorait contempler la mer et regarder les poissons sauter. De ce temps là, les pêcheurs n’existaient pas et les poissons se cognaient entre eux tant ils étaient nombreux. Un jour d’avril, un garde décida de ramener certains poissons ramassés sur le sable pour les cuisiner. S’en suivit un délicieux repas que la reine ne manqua pas de goûter et d’approuver. Si bien que depuis, on servit du poisson d’avril à tous les banquets.

A moins qu’il faille en fait remonter au temps de Charles IX, qui décida à l’époque de changer le calendrier et de faire du 1er janvier le premier jour de l’année. Auparavant, la nouvelle année se célébrait en avril. Evidemment, cette nouvelle n’était pas arrivée aux oreilles de tout le monde, d’autres s’y opposaient farouchement et décidèrent de tourner le roi en ridicule en offrant de faux poissons ou d’autres étranges cadeaux. Les blagues allaient bon train ! Depuis ce jour, la tradition est restée. Le 1er avril, les Français adorent se coller des petits poissons dans le dos et imaginer toutes sortes de blagues. Mentira ? *

Mais est-ce que le pêcheur dit toute la vérité ? L’enfant ne fait plus très bien la distinction entre le vrai du faux, le doute s’installe. Mentira ou mentira pas ? Mais alors, vraiment, quelle est l’histoire, la vraie, celle du poisson d’avril ?

Des illustrations pleine page aux nuances de bleues et de beige comme le sable nous plongent dans cet univers maritime aux embruns salés. C’est l’histoire d’une bien jolie rencontre entre un enfant et un adulte empreint d’affection, de gentillesse et d’humour. Une histoire qui pourrait naître sur toutes les criées du monde. Simone Monta et Elise Carpentier signent un délicieux conte où la frontière entre le vrai et le faux se confondent. Un conte moderne sur un sujet bien peu abordé dans la littérature jeunesse et qui pourtant laisse tellement de place à l’imagination ! Et vous, que répondriez-vous à la question :  d’où vient le poisson d’avril ?

Pas de bobard entre nous, cet album est un délice !
Une véritable ode aux poissons d’avril et aux farces qui comblera votre âme d’enfant, réveillera votre côté joueur et enchantera les enfants !



*Mentira : Le 1er avril, les Brésiliens et les Portugais célèbrent Dia da Mentira.
En français, nous n’avons pas de mot pour traduire mentira. C’est un mot qui joue entre « mentir » et « raconter des histoires ». Ici on dit « poisson d’avril ! », là-bas on dit « mentira ! ».


Pêcheur d’avril

Simone Mota, illustré par Elise Carpentier
Traduction de Claire Domingues
Editions Six Citrons acides
29 pages – 9782383150046 – 18€
Parution le 17 mars 2022
Le livre à feuilleter et des blagues à télécharger disponibles sur le site internet de la maison d’édition !

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