Marie Vareille était en direct le lundi 5 octobre à 10 heures pour nous parler de son nouveau roman, Le Syndrome du spaghetti. Après sa trilogie remarquée, Elia, passeuse d’âmes, la voici de retour avec un roman aussi léger que profond. Bien plus qu’une comédie romantique, ce titre raconte la vie chamboulée d’une adolescente, sportive de haut niveau.
Marie Vareille a répondu aux questions de son éditeur, Xavier d’Almeida, et de Natacha Derevitsky, directrice littéraire.
Voici quelques secrets dévoilés ou pistes explorées !
Inspiré d’une histoire vraie
Au départ, l’autrice envisageait à la demande de Xavier d’Almeida d’écrire une romance positive contemporaine pour les adolescents, comme elle en écrit pour son lectorat adulte. Mais suite à la lecture d’un article paru dans Le Monde sur un basketteur célèbre, Jonathan Jeanne, elle a donné une autre tournure à son intrigue. Si touchée par l’arrêt de la belle carrière prometteuse de ce sportif de haut niveau après des analyses médicales, elle a eu envie d’imaginer une héroïne sportive de haut niveau face à la découverte d’une maladie.
Et au final, le texte qu’elle lui a rendu était encore mieux, l’éditeur a été littéralement bouleversé. Idem pour Natacha qui accole au Syndrome du spaghetti : un « John Green à la française« .
Toucher du doigt ses rêves
Ce fut l’occasion pour l’autrice de parler du syndrome de Marfan, sujet particulier et personnel puisqu’elle est atteinte de cette maladie rare. Marie Vareille l’évoque subtilement dans son roman qui reste avant tout positif. Car Le Syndrome du spaghetti n’est ni pour elle un roman sur cette maladie, ou un roman sur le basket, mais plutôt le combat d’une jeune fille qui va devoir puiser en elle du courage et de la force pour surmonter une épreuve et continuer à vivre.
Écrire pour les ados et les adultes
Il n’y a eu pas trop de différence pour Marie Vareille, elle procède de la même manière à peu de choses près ! C’était une évidence pour l’autrice d’écrire un roman sur ce syndrome pour les ados et n’a aucun moment songé à cibler les adultes, car « ce qui arrive à l’adolescence peut être déterminant sur ce qu’on devient« .
Il a juste fallu pour ce nouveau roman que ses propos sur le Syndrome de Marfan soient réalistes. L’autrice a juste été obligée de raccourcir certains passages, notamment l’attente des résultats des analyses génétiques.
Et pour Elia, c’était encore différent, car l’autrice avait une liberté absolue, due à la création complète d’un monde nouveau. Elle n’avait pas beaucoup de contraintes puisque l’univers était futuriste.
Une héroïne forte et ambitieuse
Il était intéressant pour l’autrice que son héroïne ait en elle la capacité de se relever et de se reconstruire. Ce tempérament combattant, construit au fil des entrainements et de la pression des matchs est primordial aux sportifs de haut niveau. Marie Vareille a alors imaginé Léa en train de puiser la force qu’elle a sur un terrain de basket pour l’utiliser dans son quotidien.
Grâce à son entrainement intensif sportif et à son ambition, elle a appris à se surpasser, à donner le meilleur d’elle-même. Aucun apitoiement pour Léa : malgré ce qui lui arrive, elle ne se lamente pas. Elle essaye de continuer à jouer, même en cachette, puis elle comprend peu, grâce à la présence de son entourage qu’elle peut vivre avec, s’adapter à ce handicap et apprendre d’autres choses pour son épanouissement.
La métaphore du spaghetti
Comment mettre en image la vie chamboulée de Léa ? Marie Vareille a imaginé alors un paquet de spaghetti pour l’illustrer.
La vie idéalisée serait celle des pâtes crues bien alignées, et la vie réelle, plus proche des pâtes cuites, entremêlées et savoureuses. La vie n’étant pas toujours exactement ce qu’on avait prévu, avec un avenir tout tracé.
Et souvent les personnes atteintes de cette maladie ont des membres très fins et longs.
Le Syndrome du spaghetti est un titre qui collait à merveille à Léa et à la physionomie des personnes ayant cette maladie.
Une romance si bouleversante
La romance a une place très importante dans le roman. Les émotions, le parcours et l’acceptation de Léa sont très personnels car Marie Vareille a ressenti la même chose en apprenant son diagnostic.
Marie Vareille aime :
• les récits qui avancent vite, à la manière des américains.
• partir à l’inconnu dans ses romans.
• lire des romans feel good et en écrire.
Le syndrome du spaghetti
de Marie Vareille
Editions Pocket Jeunesse
9782266296267 • 17€90
parution le 8 octobre 2020
> Dès 13 ans