Bertrand Puard, passionné par Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, a réussi son pari en imaginant une histoire dans la lignée de ce grand roman de cape et d’épée ! A l’occasion de la parution du premier tome de sa nouvelle série, L’Ecole des Mousquetaires, l’auteur a accepté de répondre à nos questions sur son processus d’écriture, son inspiration, et bien sûr de nous dévoiler un scoop sur le deuxième volet à venir…

D’où vous vient cette passion pour Alexandre Dumas ?

Cette passion est née pour moi avec celle de la lecture. A l’époque, il  n’y avait pas l’offre foisonnante actuelle en littérature jeunesse et on passait directement de Oui-Oui à.. Dumas. C’est un auteur que j’admire profondément et Le Comte de Monte-Cristo a été un véritable choc de lecture. Peut-être est-ce même ce roman qui m’a poussé à devenir écrivain !

Bel hommage à cet auteur – comment vous est venue l’idée de l’école ? Et la présence de Ketty et des recrues féminines dans la galerie de personnages ?

En relisant cet été le cycle des Mousquetaires j’ai trouvé que plus on avançait dans les pages et plus les Mousquetaires me paraissaient vieux et fatigués. L’idée que d’Artagnan monte cette école pour insuffler du sang neuf à la compagnie m’est venue tout naturellement. Il y a très peu d’enfants dans les romans de Dumas, c’était un joli défi pour moi. J’ai ensuite distribué les rôles et Ketty, l’ancienne femme de chambre de Milady, qui a été amoureuse de D’Artagnan, une femme très courageuse, s’est rapidement imposée comme intendante de l’école. J’ai aussi décidé d’y inclure des jeunes femmes qui manient fort bien l’épée, ce qui ne se faisait bien évidemment pas à l’époque. J’assume totalement cet anachronisme et j’ai la prétention de croire que Dumas aurait approuvé ce choix ! Il a souvent composé des personnages féminins très forts, bien plus que les hommes, souvent.

Pour quel mousquetaire avez-vous le plus de sympathie ?

Mon préféré est sans conteste Athos. Son histoire est la plus complexe et il fait montre d’un très grand sens moral. Il est toujours sincère. Sinon, dans les jeunes recrues, je mets Eva et Jules à égalité !

Pour l’écriture de ce roman, combien de temps avez-vous mis pour la récolte de la documentation ?

Il s’agissait surtout de relire le cycle complet des Mousquetaires. J’ai ensuite lu des manuels historiques et plusieurs ouvrages de la collection “La vie quotidienne”, qui évoquent dans le détail la vie des gens à plusieurs époques.

Envie dès le départ d’imaginer une série ou c’est venu au fur et à mesure de l’écriture ?

Dès le départ. Là encore car, comme mon maître Alexandre, j’aime avoir de l’espace et du temps pour faire évoluer mes personnages et les emmener dans de folles intrigues.

Vous mêlez fiction et éléments réels avec beaucoup d’aisance – en quel point l’écriture d’un roman historique diffère de l’écriture d’autres genres?

Il faut savoir, je pense, bien doser les deux éléments pour que le roman ne se transforme pas en manuel d’histoire rébarbatif et, à l’inverse, qu’il ne souffre pas d’un manque de contexte historique qui rendrait l’histoire plaquée seulement sur la période. 

Premier tome passionnant et très riche, avec de nombreux rebondissements : il est essentiel pour vous de superposer les intrigues ?

Merci ! Oui, j’aime superposer les intrigues, à condition de savoir bien les dénouer à la fin, sinon le contrat avec le lecteur n’est pas rempli. La lecture des romans de Dumas, sur ce point, est une véritable… école !

Pouvez-vous nous dévoiler un scoop du tome 2 ?

L’aventure va continuer pour Eva et Jules sur la trace de leur père. Dans le tome 2, je vais proposer aux lecteurs une énigme coriace à résoudre… Un enlèvement dans une pièce entièrement fermée de l’intérieur ! Et ils seront aidés par mon mousquetaire préféré. Belle lecture !

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