Vous l’avez sans doute déjà appris dans la presse spécialisée ou sur les réseaux sociaux : Michel Bussi fait son entrée dans la littérature pour les adolescents avec N.E.O., une série dystopique dont le premier tome, La Chute du soleil de fer, paraîtra en octobre.
Lundi 29 juin, nous avons organisé avec PKJ une rencontre virtuelle avec l’auteur, pour découvrir en avant-première son univers. Ce sont Natacha Derevitsky, directrice éditoriale, et Maëlle Alan, éditrice chargée du middle grade qui ont mené la discussion, suivie par les questions des participants. Libraires et bibliothécaires ont ainsi pu écouter Michel Bussi raconter la genèse de son projet, son ambition et ses inspirations. Retour sur cet échange passionnant !
N.E.O., de quoi ça parle ?
Imaginez un monde où un nuage toxique s’est répandu, et où personne ne peut survivre plus de 10 ans. Plus d’humains, plus d’animaux. Les seuls survivants sont tous les nouveaux nés, protégés dans le ventre de leur mère. Le tome 1 commence à Paris, tous les enfants ont 12 ans, certains vivent dans le Tipi (la Tour Eiffel) et les autres dans le Château (le Louvre). Avec la confrontation de deux univers, un monde naturel, vivant au jour le jour, et un très instruit avec des élus, choisis pour préserver le patrimoine.
Le roman qu’il aurait aimé lire à 15 ans
Écrire une saga pour ado tient à cœur à Michel Bussi depuis longtemps. Ses plus belles émotions en jeunesse sont les lectures de J.R.R. Tolkien, Jules Verne, Robert Louis Stevenson ou encore Jack London. Il appréciait les romans d’aventure, avec une pointe d’humour. Selon lui, c’est à cet âge-là que l’on connait ses premières addictions à des personnages, où l’on n’a aucune distance avec le récit. Quand on est adolescent, tous les plaisirs de la lecture sont vécus au premier degré.
L’ambition de N.E.O.
N.E.O. est une quête initiatique, où les héros apportent un regard neuf. Michel Bussi a choisi la dystopie pour faire réfléchir les ados, dans un monde un peu décalé par rapport à ce qu’ils connaissent. Cette invention d’un monde nouveau, avec ses codes, l’a passionné à écrire. Avec l’idée de réinventer toute une mythologie, liée à tous ces mots, ces noms que les enfants de ce monde ne connaissent plus.
Il s’agit de la première fois pour Michel Bussi d’une écriture pour les ados, mais aussi de la construction d’une série. Les 4 tomes prévus pour la série sont déjà imaginés. A chaque tome, les enfants grandiront de deux ans, il sera passionnant de les voir évoluer : certains vont prendre de l’ampleur, d’autres vont être très influencés. En tous cas, Michel Bussi serait content de voir les jeunes s’emparer de son univers ! En faire le nouveau Harry Potter serait prétentieux mais il aimerait voir N.E.O. se développer sous d’autres formes et certaines, comme la BD, sont même en projet !
Pourquoi les héros sont-ils des enfants ?
Choisir des enfants dans un décor n’est pas nouveau, on peut de suite penser à Sa majesté des mouches ou la série Seuls. Sauf que là, ils ont tous le même âge, 12 ans, et vivent dans un monde sans adultes. L’explication de cet état de fait ne sera pas surnaturelle mais scientifique et rationnelle (en tous cas dans son univers inventé).
Une des premières images a été d’imaginer des enfants dans le Louvre ! D’imaginer leur regard émerveillé devant cet endroit plein de mystères et de mythes, et surtout de magie. L’auteur s’y est rendu plusieurs fois pour affiner son scénario, et serait ravi de voir des jeunes aller dans ce musée après la lecture des romans.
Pourquoi ce nom de série ?
La signification de N.E.O. est à découvrir dans le premier tome, et Michel Bussi n’en révélera rien. En revanche, N.E.O. est un nom qui se retient très facilement, et se dit dans toutes les langues, et son côté universel lui plaisait, surtout si le roman devait être traduit à l’étranger.
Michel Bussi est géographe, sa sensibilité à l’écologie se ressent-elle dans N.E.O. ?
N.E.O. est un mélange de genres, entre la légèreté et le drame, l’aventure et la politique. Cette série a une dimension épique forte, citoyenne et démocratique mais aussi environnementale. Elle possède plusieurs niveaux de lecture, tout en sachant que dans chaque tome, les personnages auront deux ans de plus, avec des problématiques qui évoluent également.
Les enfants vivent dans deux clans distincts, le Tipi et le Château, avec deux visions écologiques. Le premier sans aucune technologie, le second vivant avec tous les progrès au quotidien. Un vivant de chasse et de pêche, l’autre se nourrissant uniquement via leur potager. Mais les deux ont l’espoir d’un monde meilleur.
Si Michel Bussi devait choisir un clan…
Ce serait pour lui spontanément, celui du Château, avec un accès à la connaissance et au savoir.
Une réflexion sur “Une rencontre virtuelle avec Michel Bussi”
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