Vous voyez ce paquet de spaghetti dans votre tiroir de cuisine ? Tous ces spaghetti longs, fins, tous parallèles les uns aux autres, qui ne se croisent jamais et se cassent au moindre choc. Les mêmes qui s’entremêlent, deviennent souples et goûteux à la cuisson. Imaginez maintenant que ce sont des lignes de vie… Alors vous êtes plutôt pâtes crues ou pâtes cuites ?
On pourrait dire que la ligne de vie de Léa ressemble à un spaghetti pas cuit : long, droit et sans accroc. Elle a un avenir tout tracé, un plan de vie bien réfléchi : elle intégrera l’INSEP, deviendra joueuse de basket professionnelle, partira vivre aux Etats-Unis et fondera une famille avec l’amour de sa vie, son meilleur ami : Nico.
Mais c’était sans compter sur les aléas de la vie… Le monde de Léa s’écroule suite au décès brutal et inattendu de son père lié à une maladie génétique rare. Léa et sa petite sœur vont devoir apprendre à vivre avec le syndrome de Marfan. Après le choc de la mort de son père, après le choc du diagnostic de la maladie, après le choc d’apprendre qu’un de ses gênes n’est pas comme celui des autres, Léa apprend que pour sa santé et pour sa vie elle doit arrêter la pratique du basket. Un sport de contact et cardio, beaucoup trop dangereux pour son cœur. Pour elle qui vient de perdre son papa et pour qui le basket est sa bouée de sauvetage, c’est le coup de grâce. Interdiction de mettre les pieds sur le plancher du gymnase, interdiction de dribbler avec ses amis, hors de question de continuer les entraînements. Et surtout, sa rentrée à l’INSEP annulée.
C’est parfois dans les moments les plus sombres que nous découvrons une lumière inattendue. Parfois, des rencontres peuvent faire basculer le cours de nos vies. Léa va vite le découvrir avec cette bande d’amis rencontrée sur un terrain de basket aux pieds de tours HLM, pas très loin de l’appartement de sa meilleure amie. Un petit groupe d’amis loin de sa ville bourgeoise et de son établissement scolaire privé qui va rapidement l’accepter comme elle est, sans poser de question et lui trouver ce nouveau surnom : Air Léa. Et puis, il y a Anthony, prévenant mais mystérieux, attachant mais si différent…Et si, finalement, ce n’était pas le basket sa bouée de sauvetage, mais bien l’amour qui pourrait lui permettre de sortir la tête de l’eau ?
Mais peut-elle leur avouer son secret ? Accepteront-ils de continuer à jouer au basket avec elle ? Anthony lui pardonnera-t-il ses cachotteries ? Que faire de ses rêves, les mettre aux oubliettes ? Et si par amour, elle était capable de revoir tous ces plans ?
Le nom de l’autrice ne vous est sans doute pas inconnu. Marie Vareille a déjà été remarqué pour l’écriture d’une trilogie dystopique jeunesse : Elia, la passeuse d’âmes paru aux éditions Pocket Jeunesse en 2016. Marie Vareille signe ici un nouveau roman pour les adolescents bien éloigné de l’univers d’Elia mais tout aussi prenant. Un roman qui retrace avec subtilité les différentes étapes du deuil, de l’adolescence avec ses tourments et du premier amour. L’autrice nous entraîne dans un tourbillon de sentiments mêlant très justement : humour, pathos, empathie et colère. Le coup de maître ? Réussir à ce que le lecteur fasse partie intégrante de la famille de Léa et de son groupe d’amis.
Laissez-vous emportez par le tourbillon de la vie !
Le syndrome du spaghetti
de Marie Vareille
Editions Pocket Jeunesse
9782266296267 • 17€90
parution le 8 octobre 2020
> Dès 13 ans
3 réflexions sur “Basket & spaghetti bolognaise”
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