Pour fêter la naissance d’une toute nouvelle maison d’édition jeunesse, nous avons posé quelques questions à sa conceptrice, Laure Lacour. Après le succès de l’album Loulou et Tétine publié en auto-édition, la voici dans la cour des grands avec un label jeunesse Lacour des loulous, avec cet album qui devient l’emblème de la collection Sacrée Loulou. Bienvenue à cette nouvelle héroïne drôle, attachante et craquante !
Comment est née la maison d’édition Lacour des loulous ?
Ça a commencé par un challenge, pendant le premier confinement. J’ai ressenti le besoin de réaliser mon rêve depuis toujours : éditer des livres pour enfants. Alors, j’ai lancé une campagne Ulule pour pré-vendre mon livre (et pour tester l’intérêt du public). À ma grande surprise, j’ai obtenu les fonds en 10 jours… J’ai donc fait imprimer Loulou et Tétine, je l’ai proposé à des libraires autour de chez moi, j’ai fait quelques séances de dédicaces, je l’ai vendu en ligne : en quelques mois j’ai écoulé près de 700 exemplaires.
Et à peine un an après le début de l’aventure vous, l’agence ComJ m’avez contactée pour prendre en charge la communication auprès des libraires et bibliothécaires. La Générale Librest a accepté de me suivre à son tour et j’ai créé Lacour des Loulous pour regrouper mes publications sous le même nom.
Comment jongles-tu avec toutes tes casquettes, autrice/illustratrice/éditrice ? Que fais-tu en premier ?
Vous connaissez la charge mentale ? Ben voilà 🙂 Plus sérieusement, tout est une question d’organisation. En général, je commence par le texte. Ensuite, je conçois le livre en collaboration avec mon imprimeur : quel format, combien de pages, quel papier… Je découpe et place mon texte sur la maquette et je passe aux illustrations. Puis je lis, relis, modifie, fais relire à plusieurs personnes de mon entourage. Une fois que tout est vérifié, j’exécute les fichiers pour les envoyer à mon imprimeur. Je gère aussi toute la diffusion (rédaction des argumentaires, référencement…).
Pourquoi avoir choisi des textes qui riment ?
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit en rimes. Enfant, j’adorais écrire des poèmes. Alors c’est resté… Aujourd’hui je me rends compte que les rimes donnent du rythme au texte, c’est presque chantant. La lecture est facilitée et les enfants retiennent mieux les textes.
Les sujets abordés sont traités sous un angle original, est-ce la clé pour parler aux enfants ?
J’ai toujours aimé transformer, détourner les choses ; imaginer les objets du quotidien devenir des personnages ; faire des jeux de mots en permanence (merci à mes proches de me supporter…)… Alors quand j’écris, je n’ai pas l’impression de le faire sous un angle original : c’est naturel et en général les idées viennent vite. Très souvent ça vient le soir et je n’arrive pas à m’endormir tant que je n’ai pas couché le texte sur le papier (merci les insomnies !). Aussi, je n’ai jamais voulu écrire à hauteur d’enfant, en utilisant un vocabulaire simplifié. Les enfants comprennent très vite le sens des mots même compliqués grâce au contexte, et je pense que les parents prennent également plaisir à lire les histoires.
Quel héros serait sur la table de chevet de Loulou ?
Loulou aime toutes les histoires : de l’histoire basique de la princesse à celle du gros monstre du placard. Des aventures loufoques aux textes plus poétiques… Mais elle aime particulièrement une héroïne de mon enfance : Caroline et ses amis de Pierre Probst. Une petite fille en salopette rouge qui vit plein de belles aventures avec ses amis animaux. Les illustrations d’origine sont d’ailleurs très belles et toujours actuelles.
Quels sont tes projets ?
Continuer l’aventure ! Écrire d’autres histoires de Sacrée Loulou mais aussi développer de nouvelles collections. J’ai déjà quelques idées en tête…